CMPN R2A du 2005-02-02
Les Choucas 2005, entre froid et neige....
Les 29 et 30 janvier 2005 s’est déroulée la 3ème édition des Choucas, sortie hivernale de side-cars organisée par le CMPN R2A, sous la présidence de M.Bernard FOUCRE.
La liaison jusqu’à GRENOBLE se réalisait en convoi, sous la neige, dans une fraîcheur de saison. C’est en soirée à GRENOBLE que nos amis du détachement d’AVIGON nous rejoignaient, après une traversée du Vercors, dont le récit était aussi trépidant que leur accent chantant. Et pour la première fois cette année, se trouvait un équipage féminin composé de Magali MARTINEZ (pilote) et d’Irène LEMAIRE, compagne de M.Pierre PEYRET, Président honoraire de la FCMPN.
Mais le pôle d’attraction était sans conteste le 4x4 Hummer conduit par René, qui allait nous rendre quelques bons services tout au long de notre périple.
Samedi 29 janvier, 08h30, - 8°C, départ des quatorze side-cars en convoi par le centre-ville de GRENOBLE pour LES SAISIES via le massif de Belledone, BOURG St MAURICE et le Beaufortin. Que de surprises pour cette journée.
Rapidement, les difficultés de l’itinéraire mettaient en valeur les bons « carteux ». La neige et le verglas étaient bien présents sur les petites routes ombragées du Col des Mouilles (1020 m), du Col du Barrioz (1038 m) ou encore du Col du Grand Cucheron (1288 m). Ce dernier était atteint après une belle traversée par la Vallée des Huiles et ceux qui avaient omis de monter des pneus neige l’ont rapidement regretté. La descente se faisait à travers de magnifiques paysages mais le pire restait à venir.
En effet, avant de partir, Sergio nous avait prévenu que le repas méridien allait se mériter, mais personne ne pensait qu’il se mériterait à ce point. Explication : la logistique était installée non loin de Ste HELENE SUR ISERE (73), à flanc de montagne, et la route qui conduisait là-haut grimpait bien, à travers bois, avec une couverture d’une quinzaine de centimètres de neige sur un drap de verglas. Que du bonheur… et des galères.
Le terme « poussette » a pris là toute sa dimension. La peine endurée par chacun n’a eu d’égale que les souvenirs qu’elle nous a laissés. Quelques rares équipages dont les vieux « tagazous » du SGAP réussissaient à monter sans encombre mais la largeur de la route empêchait tout dépassement. Du coup, l’arrêt du premier équipage bloquait toute la colonne. Certains préféraient faire demi tour, d’autres dont Maurice, n’ont pas ménagé leurs efforts pour pousser un puis deux puis trois puis quatre équipages, à monter jusqu’au sommet, quelle santé ! D’autres enfin abandonnaient leur machine finissaient à pied. C’est René, avec son bon Hummer qui venait les récupérer les dernières machines. Le temps passé dans cette épreuve nous obligeait d’écourter notre itinéraire et nous décidions de rallier directement LES SAISIES pour arriver avant la nuit, après plus de 200 km parcourus.
Dimanche 30 janvier à 09h00, -13°C sur le parking du VVF, nombre de montures étaient démarrées tantôt à la poussette tantôt tractées par le Hummer, mais tout le monde partait. Avant de quitter le site, une petite visite en convoi s’improvisait en ville pour apprécier le cadre de cette station de ski constituée presque exclusivement de chalets en bois et située au pied du Massif du Mont Blanc. Tout était recouvert d’un épais manteau blanc scintillant sous le soleil comme des paillettes. Superbe. Daniel, notre photographe, profitait de l’occasion pour réaliser quelques clichés.
La descente vers ALBERTVILLE se faisait sous un froid glacial, le givre se formant jusqu’à l’intérieur des visières de casque. Et puis chemin faisant, tout se réchauffait, les mains, les pieds et les moteurs mais pas les pneus.
A 18h00, tout le monde ralliait enfin la CRS n° 47. M. FOUCRE faisait part de sa satisfaction concernant le déroulement de cette troisième édition : très bon état d’esprit de chacun, très bon comportement des équipages sur la route, disponibilité et efficacité des équipes logistique, assistance et dépannage. Il remerciait de leur accueil Gérard ARNAUD et Michel THUILLIER, commandants respectifs des CRS 46 et 47. Il soulignait enfin le courage, la gentillesse et la ténacité de l’équipage féminin, et les félicitait tout particulièrement car malgré les difficultés rencontrées, elles sont passées partout en roulant toujours devant. Chapeau Mesdames.
Antoine Bompart.
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